Saint Quentin en Yvelines : une ville nouvelle devenue agglomération : réussite ou échec ? Et Maurepas ?

Les villes nouvelles ont été lancées dans les années 60 pour permettre à Paris et à l’Ile de France de se développer de manière cohérente et maîtrisée à la demande du Général de Gaulle qui en a confié la mise en oeuvre au Préfet Paul Delouvrier, l’Etat étant seul maître d’ouvrage.
Depuis quelques années (2006) elles sont rentrées dans le droit commun des collectivités territoriales après que les communes concernées par le périmètre défini par l’Etat eurent passé près de quarante années ensemble sous la forme de syndicat communautaire d’aménagement, au statut spécial. Ici, c’est le statut de communauté d’agglomération qui a été finalement choisi. Nous y reviendrons.
Globalement, tout le monde s’accorde pour reconnaître la dynamique économique ainsi que la qualité de vie dans les quartiers aménagés.
Pour ce qui concerne l’enseignement supérieur, on ne peut pas être très réjoui car les implantations universitaires ont été très déséquilibrées. Ainsi, à Saint Quentin en Yvelines, il a fallu composer avec Versailles et Vélizy, et à l’arraché, ce qui donne une image mal identifiée de L’Université en comparaison de Saclay ou Marne La Valllée bien mieux dotées.
Par contre pour ce qui est des transports en commun et des liaisons routières, on peut dire que c’est un échec total :
 la RN 10 traverse toujours Trappes et Coignières sans qu’aucune autre réflexion n’ait été lancée que celle de l’autoroute A12 de contournement dont le tracé a enfin été décidé en 2003 après des années de bagarres locales pour la faire passer ou pas par le site classé naturel du Vallon du Pommeret… Guerres picrocholines que l’Etat regardait avec une certaine concupiscence puisqu’il pouvait orienter ailleurs des crédits rares. Aujourd’hui, il n’y a plus de crédits… La pollution continue; les embouteillages aussi; les risques subsistent.
 à l’exception de celle de Montigny qui a fait l’objet d’une décision de rénovation, les gares sont dans un état piteux et lamentable. A La Verrière, aucun aménagement pour personnes handicapées n’a été conçu… Et le projet du Grand Paris ne s’attarde pas à noer situation peu porteuse en communication politique
 Alors que les grandes agglomérations de France, alors que la petite couronne parisienne se sont engagées dans la construction d’un tramway – bel outil de progrès et d’aménagement du territoire – aucune réflexion solide et cohérente n’a jamais eu lieu ici, les transports en commun restant un sous-sujet pour les gouvernants locaux actuels. Pendnat ce temps, notre projet de TCSP (ligne de bus en site propre) est bloqué, les financements allant ailleurs.
 Poussons le raisonnement : la dynamique de l’agglomération est portée vers Saclay et les retombées de la ligne du Grand Paris (vers Guyancourt). Mais quand on habite l’Ouest de l’agglomération (Elancourt, Maurepas, Coignières, etc..), c’est une course d’obstacles pour rejoindre l’Est que ce soit en voiture ou en transports en commun. De plus, strictement aucune réflexion ni aucun débat n’est engagé. Cela peut paraître surprenant mais c’est ainsi : une honte.

Ce petit tour d’horizon laisse perplexe sur la réussite de l’agglomération : elle est partielle, très déséquilibrée (aujourd’hui en faveur exclusive de la partie Est au détriment de la partie Ouest qui était le début de la construction et du développement).
Et Maurepas dans cette affaire ? Notre commune a une histoire très particulière car, englobée dès le début dans le périmètre d’aménagement, elle y a échappé pour l’essentiel. Ainsi, la construction de la ville a été l’œuvre du constructeur privé Jacques Riboud celle de la zone d’activités l’œuvre de l’ingénieur des Ponts et Chaussées Edouard Jaupart et de sa société la SEZAC. L’Etat y est peu intervenu.
Sortie de l’organisation de l’agglomération en 1985, elle a continué de se construire par elle-même sous la conduite de son Maire depuis 1989, G Mougeot. Et le résultat est plutôt très bon avec une très bon équilibre entre zones naturelles et zones construites et une activité économique soutenue pour une ville de 19 000 habitants.
Et L’avenir ? C’est le débat actuel : devons nous intégrer la communauté d’agglomération comme l’Etat nous y encourage ? Devons-nous rester nous-mêmes, alors que la Loi Sarkozy (que je n’hésite pas à qualifier de scélérate) ne nous le permet pas ? Devons-nous nous associer avec d’autres voisins ? Nous avions envisagé de construire une communauté avec Coignières et le Mesnil Saint Denis. Malheureusement, les deux municipalités ot changé d’avis depuis.
Si le débat peut encore se développer, il promet..
Nous développerons nos arguments dans un autre article.

Michel CHAPPAT 02-08-2012

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